Le système immunitaire en naturopathie

Le système immunitaire en naturopathie

 

Le système immunitaire en naturopathie

 

Notre système immunitaire se compose d’un ensemble de cellules, de tissus, d’organes et de mécanismes physiologiques qui constitue une interface entre notre milieu intérieur et l’environnement extérieur.

 

Il est divisé en deux grands types d’immunité : l’immunité dite innée et l’immunité dite adaptative ou acquise.

 

L’immunité innée (non spécifique)

L’immunité innée est le premier niveau du système immunitaire et constitue notre réponse immunitaire immédiate. Elle rassemble des mécanismes de reconnaissance rapide face à tout ce que l’organisme identifie comme non-soi.

On parle aussi d’immunité non spécifique car elle n’adapte pas sa réponse immunitaire à un élément étranger spécifique reconnu comme indésirable et que l’on appelle antigène.

Elle se manifeste à plusieurs niveaux : au niveau physique, biochimique et biologique (la peau et les muqueuses) et au niveau cellulaire (les cellules immunitaires innées).

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La peau :

Elle remplit un premier rôle d’interface avec l’extérieur grâce à sa barrière mécanique peu perméable, à la flore microbienne qui la recouvre, et à ses protéines et peptides antimicrobiens.

Les muqueuses :

Elles sont nombreuses dans notre organisme, mais deux d’entre elles sont particulièrement importantes : celles des voies respiratoires et du système digestif. Même en étant très fines, elles jouent un rôle de frontière, afin de retenir tout ce qui ne doit pas pénétrer dans notre milieu intérieur, et qui pourrait se trouver dans ce que nous mangeons et respirons.

Cette protection se produit de façon mécanique (proche d’une filtration) grâce au mucus qui la recouvre, et de façon microbiologique grâce à l’importante population microbienne recouvrant les muqueuses.

Dans l’intestin, on parle de microbiote ou de flore intestinale : c’est cette partie méconnue de l’immunité que la science explore depuis seulement deux décennies.

Les cellules immunitaires :

Elles comprennent les cellules NK (Natural Killer), les granulocytes et les phagocytes.

Leur mission : neutraliser les micro-organismes indésirables qui souhaiteraient pénétrer dans notre milieu intérieur ou qui seraient parvenus à le faire. Pour cela, ces membres de la grande famille des globules blancs utilisent la phagocytose qui consiste à ingérer et dégrader les particules étrangères non désirées, et l’inflammation qui consiste à recruter des cellules immunitaires sur le site en question.

  

L’immunité adaptative ou acquise (spécifique)

L’immunité acquise est le deuxième niveau du système immunitaire et constitue une réponse plus tardive, activée préalablement par l’immunité innée.

Elle est qualifiée d’adaptative ou d’acquise car elle se construit par apprentissage successifs de l’organisme qui garde en mémoire sa rencontre avec un agent étranger, le plus souvent une protéine codée par un ADN étranger.

On parle également d’immunité spécifique car elle conduit à la production d’anticorps adaptés à des antigènes précis, reconnus comme étrangers et indésirables par l’organisme.

Ces cellules immunitaires spécifiques, de la famille des globules blancs, sont de deux types :

  • Les lymphocytes T (médiation cellulaire)
  • Les lymphocytes B (médiation humorale)

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Les lymphocytes T (médiation cellulaire) sont les marqueurs de l’immunité cellulaire. Ils circulent dans les organes lymphoïdes primaires (moelle osseuse et thymus) et secondaires (ganglions lymphatiques, rate…).

Leur rôle est de détruire directement les cellules devenues non désirées ou défectueuses. Elles peuvent le faire de façon directe (les cellules T cytotoxiques) ou par le biais d’autres cellules intermédiaires (les cellules T auxiliaires).

Enfin, il existe aussi des lymphocytes T régulateurs dont le rôle est de veiller à ce que la réponse immunitaire soit proportionnée.

On distingue par ailleurs les lymphocytes T naïfs, qui sont des lymphocytes circulants n’ayant pas encore été activés par une rencontre avec un antigène, et les lymphocytes T mémoires qui sont les lymphocytes restants ayant été activés par la rencontre avec un antigène et qui vont permettre au système immunitaire de réagir plus rapidement et plus efficacement que les lymphocytes T naïfs lors d’une rencontre ultérieure avec le même antigène.

Ce sont les lymphocytes T qui peuvent ensuite prévenir les lymphocytes B de fabriquer des anticorps.

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Les lymphocytes B (médiation humorale) sont les marqueurs de l’immunité humorale. Ils circulent en permanence dans le sang et la lymphe.

Lorsque les lymphocytes B sont activés, certains se différencient en plasmocytes et d’autres en lymphocytes B mémoires.

Les plasmocytes produisent les anticorps qui sont destinés, dans la vision classique, à se fixer sur les antigènes afin de les neutraliser.

Les lymphocytes B à mémoire enregistrent les propriétés de l’antigène rencontré afin de créer une réponse immunitaire plus rapide et plus forte lors de la rencontre future avec ce même antigène.

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Les anticorps seraient notamment fabriqués pour réaliser des opérations de nettoyage des germes inutiles qui circulent encore et des cellules défectueuses et endommagées, préalablement détruites par les lymphocytes T. Le fait que la production d’anticorps advient en dernier lieu dans la réponse immunitaire appuie l’hypothèse selon laquelle les anticorps interviennent pour nettoyer une fois que le travail des autres mécanismes immunitaires est terminé.

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Quand nous considérons l’ensemble de nos fonctions immunitaires, force de constater que le rôle des anticorps n’en représente qu’une petite partie. De plus, on découvre que la fonction des anticorps ne serait pas tant de neutraliser mais de nettoyer. Or, le principe de la vaccination met l’emphase (exagération) uniquement sur le rôle défenseur des anticorps, au détriment des autres composants de l’immunité. Heureusement, depuis deux décennies environ, les scientifiques explorent les autres versants du système immunitaire, notamment celui du microbioque intestinal.

 

Les scientifiques nous révèlent un lien étroit entre microbiote intestinal et immunité :

  • Le nombre de micro-organismes habitant le tractus gastro-intestinal a été estimé à plus de 1014, ce qui représente 10 fois plus de cellules bactériennes dans l’intestin que le nombre de cellules humaines dans le corps, et plus de 100 fois la quantité en contenu génomique microbien qui est une extension de notre génome cellulaire
  • Nos microbes intestinaux forment la première ligne de défense contre des corps étrangers non désirés, puis nos microbes rivalisent et se concurrencent avec ceux qui ne sont pas les bienvenus
  • Nos microbes dialoguent en permanence avec notre système immunitaire en influençant par exemple les lymphocytes T et B
  • Il a été démontré que nos microbes intestinaux rejettent de sous-produits, appelés aussi métabolites microbiens, qui interagissent directement avec nos cellules immunitaires
  • Jusqu’à présent, on estime que 50 000 métabolites sont produits par des microbes dans l’intestin humain et parmi ceux-ci, on estime que 22 500 ont des propriétés antibiotiques
  • Les métabolites microbiens intestinaux sont produits à proximité de l’épithélium intestinal, c’est-à-dire la couche de cellules qui recouvre les villosités de l’intérieur de l’intestin et qui fait la liaison entre l’intérieur de l’intestin et l’intérieur de l’organisme, et ils ont un impact significatif sur l’intégrité de la barrière intestinale qui est un élément physique de notre immunité
  • Des études ont montré le lien significatif entre un dysfonctionnement de la barrière intestinale et une altération du microbiote avec des maladies liées à l’immunité, telles que les allergies et les maladies auto-immunes.

 

Conclusion

Notre vision de la santé et de la réalité est celle d’un monde où la vie est d’abord communication grâce à notre système immunitaire, aux virus, aux bactéries et où les réactions symptomatiques de notre organisme nous interpellent sur notre état de santé et nous poussent à l’action pour améliorer notre terrain.

L’Artemisia, la phycocianine, l’origan, le thym, le romarin, l’ail, l’échinacée, l’astragale, l’acérola, la térébenthine de pin sylvestre, ravintsara parmi les plantes médicinales, mais aussi le zinc, la vitamine C, cuivre-or-argent…

Comment expliquer que tous ces remèdes naturels, connus, étudiés et depuis longtemps évalués scientifiquement soient à ce point absents des débats et de l’actualité, en ces temps de circulation intense ?

Il semble plus que jamais nécessaire de s’informer, d’expérimenter et de transmettre ces remèdes simples et accessibles qui, en parallèle d’une réforme de notre hygiène de vie, peuvent être des alliés indispensables pour traverser ces temps de crise.

Le système immunitaire en naturopathie

 

« La présence d’un élément étranger indésirable dans l’organisme n’est plus considéré comme la cause de la maladie infectieuse, mais comme la conséquence d’un terrain affaibli et propice à sa prolifération »